Dans sa maison de style farmhouse des Cantons-de-l’Est, la cuisine de Karine Vanasse occupe une place de choix. « C’est la première pièce que l’on voit quand on entre chez moi », explique la jeune actrice, maman d’un garçon de trois ans. « Pour moi, c’était important que ma cuisine soit le reflet de notre mode de vie et améliore notre expérience au quotidien. » Opération réussie! L’espace fraichement rénové est à la hauteur de la personnalité de l’actrice : élégante, conviviale, chaleureuse… et intemporelle.
Au départ, plusieurs souvenirs d’enfance ont guidé la réflexion entourant la rénovation. « Il me venait des images de ma famille alignée au comptoir de la cuisine où mon père ouvrait les huitres les soirs de fête. C’était important pour moi de pouvoir traduire ce genre d’émotions dans ma propre cuisine et d’en faire un lieu convivial où la notion de plaisir est toujours bien présente.»
Avec la designer Audrée Kemp Bélanger, Karine entreprend de donner de l’âme à une maison de construction récente dont l’intérieur plutôt sans caractère offre carte blanche au duo. Le fil conducteur? « J’adore Los Angeles et la vie urbaine. Mais pour ma maison, je rêvais de quelque chose de classique qui serait à la fois actuel et intemporel. »
L'art du détail
Les arts, le design et un certain côté éclectique font depuis longtemps partie de la vie de Karine. « L’art permet de se révéler. Ça en dit beaucoup sur soi quand on voit de quoi on a envie de s’entourer. » Karine passera des heures à faire le choix des matériaux, jouant d’audace pour créer des métissages raffinés, mariant avec dextérité le grain d’un bois, le fini d’une dorure, la blancheur d’un lambris, le lustre du marbre et de la pierre naturelle. « Bien équilibré, tout ça donne du caractère au décor. »
La beauté naturelle des fenêtres à carreaux a inspiré l’ajout de poutres au plafond et de lattes afin d’adopter un style où le rustique et le contemporain s’invitent à table. Ainsi, on a encastré la hotte, créé à demi mur un lambris de bois blanchi et ajouté des moulures pour accueillir un dosseret de marbre. Raffiné jusque dans le moindre détail!
L'élément rassembleur
Dans sa cuisine en U, l’ilot a été agrandi pour accueillir plus d’invités. « J’ai très hâte de l’essayer », rigole celle qui, pandémie oblige, se résigne encore aujourd’hui à limiter les invitations. « Je voulais que l’ilot soit un objet en soi déposé au centre de la pièce et non un meuble de rangement de plus. Malgré que tout soit neuf, je voulais des jeux de textures qui puissent inspirer un certain vécu. » Pour la base de l’ilot, son choix s’arrête sur un bois dont le grain foncé s’apparente aux planchers d’origine tout en s’harmonisant au grège des nouveaux cabinets, des lampes et des tabourets.
Rangée et lumineuse
Karine Vanasse aime les environnements épurés où chaque chose a sa place. Par contre, pas question de vivre dans un musée! Exit l’exposition de beaux objets qui ne sont là que pour épater la galerie. « Ma vitrine Curio, c’est là où je range la belle vaisselle, les poteries et céramiques que j’adore et que j’utilise chaque jour. On les voit, on les aime et on s’en sert au quotidien. »
Karine a préféré les tiroirs aux cabinets tant pour leur capacité de rangement que pour le coup d’oeil. « J’aime ouvrir un tiroir et voir immédiatement tout ce qu’il contient. En cuisine, je tiens à me faciliter la vie. » Pour redoubler d’efficacité, on a ajouté de la lumière dans tous les tiroirs de l’ilot et dans certains caissons. « Il n’y a rien de plus frustrant que de ne plus savoir ce qui se cache au fond des tiroirs. »
Fiston aime aussi. À la fois curieux et volontaire, il possède son propre tiroir du bas, ultra accessible, dans lequel il cache déjà son tablier de chef et tous ses petits secrets.
Le mot de la fin
Ce que Karine préfère de sa cuisine? « Sentir la qualité dans le moindre détail. Le fait aussi d’avoir misé sur le look, oui, mais surtout sur l’expérience au quotidien. Au-delà d’être bien pensée, bien construite, ma cuisine va traverser le temps avec moi, et ça, je trouve ça le fun. »